Rubens, portraits princiers
C’est à la partie officielle de l’œuvre de Pierre-Paul Rubens que le musée du Luxembourg a choisi de consacrer son exposition. On y retrouve les portraits réalisés par l’artiste alors qu’il œuvrait au sein des plus grandes cours d’Europe. Immersion.
Bien qu’originaire d’Anvers, c’est la peinture italienne qui s’exprime sur les toiles de Rubens. A 19 ans, il débute son apprentissage chez un amoureux de la peinture latine, au sein d’un prestigieux atelier de peinture de la ville d’Anvers. Dans ses compositions monumentales, le jeune artiste est déjà largement sous influence italienne. Sa route le mène très vite en Italie où, durant dix années, il se passionne pour le travail de Leonard de Vinci et de Michel-Ange. Il est alors l’un des seuls peintres de son époque à étudier avec attention les œuvres des peintres du siècle précédent. S’il exècre la copie et met en garde contre les dangers de l’imitation, il s’inspire largement des maitres italiens et envisage les reproductions comme des œuvres autographes.
Prince des peintres et peintre des princes
Lorsque depuis l’Italie, Rubens est envoyé en Espagne pour réaliser une série de portraits, il découvre le portrait de Charles Quint réalisé par Titien. Titien aura ainsi une influence incontestable sur l’œuvre de Rubens, à tel point que certains historiens le surnomment le « Titien du Nord ». C’est alors une véritable révélation pour l’artiste qui décide de renoncer aux portraits à la flamande avec un cadre serré. Il adopte alors définitivement le grand format pour tous ses portraits, donnant ainsi à voir la monumentalité des grands de ce monde qu’il représente. Avec des jeux de lumières et de couleur, il accentue « l’effet de vie ». Dès lors, il devient le peintre préféré des puissants d’Europe : tous souhaitent que Pierre-Paul Rubens réalise leur portrait. Son carnet de commande est plein et il s’emploie à réaliser les portraits de toute l’aristocratie européenne. En parallèle, il poursuit néanmoins une œuvre plus personnelle, autour du nu.
L’exposition du Musée du Luxembourg donne à voir soixante-six peintures, parmi lesquelles des prêts exceptionnels tels que : Marie de Médicis, reine mère de France, ou encore Louis XIII, roi de France. Deux tableaux réalisés en 1622.
Exposition « Rubens, portraits princiers », du 4 octobre 2017 au 14 janvier 2018 – Musée du Luxembourg
Quand Rubens inspire la maison Angelina
A l’occasion de l’exposition « Rubens, portraits princiers », la Maison Angelina a imaginé une pâtisserie en hommage au peintre des princes et à Marie de Médicis qui a fait construire le Palais du Luxembourg en 1615. Sobrement intitulé « Médicis », le gâteau s’inspire de la palette chromatique du peintre pour la réalisation de ses portraits princiers. Les chefs pâtissiers ont ainsi créé une pâtisserie dans les tons de bruns, mariant la douceur de la noisette et du chocolat à l’amertume du caramel. La pâte à tarte à la fleur de sel est garnie d’un onctueux mariage de mousse noisette et mousse chocolat au lait. Un biscuit caramel apporte une touche croquante, tandis que le glaçage au chocolat au lait avec ses éclats de noisette enrobe le tout d’une belle gourmandise. La touche princière : une collerette de chocolat noir rappelant la fraise des tenues des cours princières du XVIIème siècle !