Le marketing olfactif se diffuse à grands pas

Le marketing olfactif se diffuse à grands pas

Alors que les achats en ligne se développent très rapidement, les enseignes physiques redoublent d’ingéniosité pour capter une clientèle ultra sollicitée. L’expérience en boutique doit aujourd’hui être sensorielle afin d’offrir aux visiteurs une expérience unique. Focus sur le marketing olfactif, un marché en plein essor.

Stéphane Arfi, Business Development Manager, Emosens

Stéphane Arfi, Business Development Manager, Emosens

Apposer une signature olfactive exclusive à sa marque n’est plus l’apanage des géants du luxe. « Lorsque nous avons créé Emosens en 2009, nous équipions une clientèle de boutiques haut de gamme et d’hôtels. Nous accompagnons désormais une plus large clientèle : de la profession libérale aux grands groupes, en passant par les PME qui souhaitent parfumer leurs locaux ou leurs sièges sociaux », explique Stéphane Arfi, Business development manager chez Emosens. Parmi les raisons qui expliquent cet engouement : la concurrence du digital qui induit un nécessaire besoin de démarcation de la part des boutiques. Elles se doivent aujourd’hui d’offrir à leurs visiteurs une expérience singulière qui donnera envie à l’acheteur de se déplacer jusqu’au lieu de vente. Autre élément de taille : l’impact des senteurs sur les comportements d’achat des consommateurs. Des études démontrent ainsi que la présence de senteurs en boutique augmente de 38 % les achats d’impulsion, tandis que la qualité perçue en boutique bondit a minima de 5 %. Une étude américaine a même démontré que la présence de parfum dans un casino avait engendré une progression du chiffre d’affaires de 45 %. Autant d’éléments qui incitent aujourd’hui l’ensemble des acteurs du commerce physique à plancher sur leur signature olfactive. Si les plus petites structures (cabinets médicaux, artisans indépendants) optent pour des senteurs sur catalogue, les entités de taille plus importante se concentrent sur la création de leur fragrance signature.

Un processus de création semblable à celui du logo

Pour ce faire, les grands groupes peuvent compter sur les experts du marketing olfactif dont le nombre ne cesse de croître. Parmi les leaders du secteur, l’américain ScentAir, dont le chiffre d’affaires progresse de 35 % par an, ou encore des spécialistes tels que Sensorys, Emosens et Smell Marketing. Leur crédo : concevoir un parfum destiné à donner une odeur à une marque pour incarner les valeurs d’une entreprise ou d’un commerce. « Dans la démarche, la recherche d’une signature olfactive est semblable à l’élaboration d’un logo », explique Pascal Charlier, Directeur général de ScentAir France qui détaille « au-delà du marketing, notre rôle consiste à identifier les besoins clients. Pour ce faire, nous collectons toutes les informations sur l’identité de la marque ainsi que les visuels des points de vente. Nous accompagnons nos clients dans leur réflexion autour des valeurs que l’enseigne souhaite transmettre à ses clients. Ces éléments nous permettent de proposer des senteurs dont les principales notes sont en correspondance olfactive et socio-culturelle avec la marque ». A la clé pour les enseignes : une identité olfactive forte, permettant de créer un lien supplémentaire avec sa clientèle. Certaines marques vont même plus loin, en commercialisant leur senteur signature au format bougie ou vaporisateur, à l’instar du Ritz Paris ou encore des enseignes Sud Express et Somewhere. Lorsque les ventes de ces produits dérivés rencontrent le succès, les marques ont alors un gage supplémentaire d’adhésion de leurs consommateurs à leur identité.

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